Allocation

Janus Henderson Investors est plus réservé sur la valorisation des banques françaises à court terme

Publié le 20 juin 2024 à 16h28

  AOF

(AOF) - Si Janus Henderson Investors reste optimiste quant au profil fondamental des banques françaises, il est plus réservé sur leur valorisation à court terme car le risque politique reste marqué et les variations des spreads sont limitées jusqu’à présent.

L'équipe fixed income du gestionnaire d'actifs explique que l'augmentation des spreads souverains peut avoir un impact négatif sur les banques à la fois fondamentalement (par exemple, sur la valorisation de leur portefeuille obligataire et leurs coûts de financement) et en termes de dynamique de marché (sentiment de marché ou liquidité, par exemple).

Elle juge que l'impact d'une telle augmentation devrait être limité par le fait que les banques universelles françaises telles que BNP Paribas, Société Générale et Crédit Agricole sont relativement bien diversifiées géographiquement et ont des expositions souveraines nationales inférieures à celles de bon nombre de leurs concurrentes de la zone euro.

Le gérant fait remarquer que l'on ne sait pas grand-chose au moment de la rédaction de cet article des politiques du Rassemblement National susceptibles d'avoir un impact direct sur les banques. Il juge cependant peu probable qu'une taxe sur les bénéfices des banques – comme en Espagne et en Italie – constitue une priorité. " Les banques françaises ont moins profité de la hausse des taux d'intérêt que les banques d'autres pays, en partie parce que les prêts et les dépôts bancaires sont déjà très réglementés, ce qui les a handicapées face à la concurrence en limitant leurs revenus ", explique-t-il.

Janus Henderson Investors fait toutefois remarquer que le programme du Rassemblement National pourrait également creuser le déficit budgétaire et détériorer la situation économique de la France en cas de nouvelles dégradations de la note souveraine et, par ricochet, de la note des banques.

Il souligne que les banques françaises ont vu leurs spreads se creuser mais dans des proportions relativement modérées jusqu'ici. " En général, les obligations émises par les banques réagissent plus fortement aux événements politiques et économiques, ce qui reflète leur lien étroit avec l'économie et leur sensibilité au sentiment du marché compte tenu de l'effet de levier et de leurs liquidités abondantes ", prévient le gestionnaire d'actifs.

L'info financière en continu

Chargement en cours...

Analyses

Le blog de Marie Fournier responsable du bureau parisien ,  Lupus alpha AM

Le Mittelstand allemand : innovation et croissance au cœur du réacteur

Nous ne parlerons jamais assez des petites et moyennes valeurs européennes. La tendance ne semble…

Publié le 10/04/2025

Le blog de Philippe Garrel directeur des fonds de dette Transition énergétique ,  Sienna Investment Managers.

La menace Trump ne doit pas faire dévier l’Europe de sa transition énergétique

En dépit des décisions contestables du nouveau président américain et faute de ressources fossiles…

Publié le 07/04/2025

Le blog de Yann Giordmaïna Responsable du pôle value ,  La Financière de l’Échiquier

Gestion value : 5 ans, l’âge de raison ?

Les gestions value ont été relativement délaissées par les investisseurs au cours des cinq dernières…

Publié le 01/04/2025

Dans la même rubrique

M&G Investments : les pressions vendeuses sur les obligations d'État US pourraient persister

(AOF) - " Les obligations d'État américaines ont, au moins temporairement, perdu leur statut de...

Moonfare : "Les marchés secondaires sont un potentiel de croissance considérable"

(AOF) - "Comment les marchés du Private Equity évolueront-ils au deuxième trimestre ?" C'est la...

AllianzGI : il n'est pas trop tard pour participer à la rotation vers les marchés européens

(AOF) - Si les actions de la zone euro ont connu un excellent début d'année 2025, AllianzGI...

Voir plus

Chargement en cours...

Chargement…