(AOF) - "Si le risque inflationniste paraît actuellement toujours contenu, les Banques centrales pourraient toutefois se retrouver gênées dans les prochains mois par l’incertitude actuelle", considère François Rimeu, stratégiste sénior, Crédit Mutuel Asset Management. Il poursuit : "La Fed en particulier va devoir modifier son discours : tout d'abord parce que l'économie américaine va bien et que son marché du travail ne semble pas se dégrader de manière significative, mais aussi dans un deuxième temps, en réaction aux mesures potentiellement inflationnistes de l'administration Trump".
Concernant la BCE, "qui n'aime pas décorréler sa politique monétaire de celle de la Fed", elle pourrait quant à elle," devoir choisir entre maintenir un biais restrictif ou accepter une baisse de l'euro avec ses conséquences sur l'économie.
Les marchés obligataires anticipent aujourd'hui des taux terminaux proche de 4% aux Etats-Unis et de 2 % en zone Euro. Crédit Mutuel AM juge cela restrictif dans les deux zones mais sans doute nécessaire dans un monde où les politiques budgétaires sont aussi accommodantes.