(AOF) - "Si le CAC 40 retrouvait une valorisation de 14 fois les profits, ce qui correspond à peu près à sa moyenne historique, avec une croissance bénéficiaire comprise entre 6% et 8 %, grâce notamment à la baisse de l'euro et au retour de la croissance en Chine l’indice pourrait monter à 9150 points". C’est ce qu’a déclaré Julien Vincenti, directeur des investissements France de la banque privée Edmond de Rothschild, lors d’un déjeuner de presse organisé à Paris le 13 février 2025. Pour lui, la barre des 10 000 points n’est pas un 'plafond de verre".
Par ailleurs depuis 2022, les marchés de capitaux européens ont perdu 300 milliards d'euros car les investisseurs internationaux ont préféré ne pas rester investis sur un continent "où l'on bombardait des centrales nucléaires". Aujourd'hui un cessez-le feu en Ukraine "pourrait provoquer un retour des flux et pousser les actions à des niveaux proches de leur valeurs historiques".
Autre facteur d'optimisme pour la banque privée, parmi les publications récentes "81 % des sociétés européennes ont dépassé les attentes, 16 % sont en ligne, et seules 3 % des publications sont en dessous des attentes".
Enfin, la France "a suffisamment d'arguments à faire valoir à ses créanciers pour qu'ils continuent à lui faire confiance" et notamment un taux d'épargne "assez généreux".
Selon Julien Vincenti 2025 pourrait présenter une "forte analogie" avec l'année 2021 : l'année a commencé très mal, avec une tension sur les taux parce que l'économie américaine "allait trop bien". Cette tension sur les taux a fait chuter le Nasdaq "massivement" au premier trimestre, mais en deuxième partie d'année "les fondamentaux ont repris le dessus" et rassuré les investisseurs grâce à une croissance bénéficiaire en hausse.