(AOF) - Bank of America doute que l'élan macroéconomique européen et les prix des actifs européens puissent rester insensibles à un affaiblissement de la croissance mondiale lorsque celle-ci apparaitra dans les données. " En tant qu'économie ouverte, la zone euro devrait ressentir les effets de l'affaiblissement de la croissance mondiale, tandis que l'impulsion donnée par le paquet fiscal allemand ne devrait pas se matérialiser avant la fin de l'année et que la possibilité d'une augmentation des droits de douane américains début avril implique des risques baissiers ", explique le stratège.
Ce dernier signale que même avant le récent " rallye fiscal ", les actions européennes atteignaient des sommets historiques, soutenues par des primes de risque au plus bas depuis dix ans et des prévisions de bénéfices par action plus élevées que jamais, dans un contexte de forte croissance mondiale.
Pour la banque américaine, si la croissance mondiale ralentit, ce soutien devrait s'estomper, d'autant plus que les actions européennes prennent déjà en compte à leur niveau actuel une nouvelle accélération de la croissance mondiale.
Bank of America reste ainsi négative sur les actions européennes et sur les valeurs cycliques européennes relativement aux valeurs défensives, ses hypothèses macroéconomiques impliquant une baisse de plus de 10% pour les actions européennes d'ici le milieu de l'année.