Crise financière, engouement excessif des ménages pour les placements réputés sûrs comme les comptes sur livret, dépôts bancaires et contrats d’assurance-vie en euros, rien n’y fait : le nombre de sociétés de gestion ne cesse d’augmenter.
A fin décembre 2013, l’AMF recensait pas moins de 613 sociétés de gestion de portefeuille, nouveau record historique, 38 nouvelles sociétés ayant reçu l’agrément de l’autorité de tutelle. Cette augmentation est d’autant plus remarquable que l’AFG, l’Association française de la gestion financière, observe que «la période se caractérise en parallèle par un mouvement de consolidation, de réorganisation et de fusions-absorptions de sociétés de gestion qui devrait se poursuivre en 2014». Bien que le métier soit très concurrentiel, beaucoup de gérants veulent créer leur propre structure au lieu de rejoindre une ancienne. Ils veulent tenter leur chance alors qu’il n’y a pas assez d’actifs en France pour que chaque gestionnaire puisse capter un encours suffisant. Les créateurs de ces sociétés de gestion n’hésitent pas à prendre beaucoup de risques pour affronter les difficultés inhérentes à tout entrepreneuriat. Le foisonnement des techniques de gestion le montre amplement.
«La motivation la plus forte est que je me sens plus à mon aise à mettre en œuvre mes propres idées plutôt que celles des autres. Il y a aussi l’attrait de l’aventure humaine de création d’une équipe», avoue Pierre Filippi, président de Fideas. «Notre ambition est d’être perçus comme étant les spécialistes de la sélection d’entreprises, à travers une approche originale, maîtrisée et pragmatique de l’investissement socialement responsable. Il n’y a pas d’antagonisme entre extra-financier et financier mais, au...