L’«ubérisation» des conseillers en gestion de patrimoine et des sociétés de gestion est-elle en marche ? Si certains le craignent, les robo-advisors insistent sur leur complémentarité avec les acteurs traditionnels de la gestion. Pour autant, ils devraient avoir un impact sur les marges et les rémunérations.
Derniers-nés des FinTechs, les robo-advisors ont récemment fait une percée en France avec le lancement de l’offre de Yomoni ou encore le développement d’acteurs comme Fundshop. Ces derniers apportent un service tout à fait novateur pour les particuliers en matière de conseil en allocation d’actifs. Les particuliers renseignent un questionnaire sur les sites Internet des robo-advisors indiquant leurs objectifs et leur niveau d’aversion aux risques et se voient délivrer, grâce à un automate, des conseils financiers avisés. «Nous utilisons deux algorithmes : le premier permet de définir et de suivre le profil client en intégrant son profil de risque, son horizon d’investissement et les exigences de la directive MIF, et le second porte sur l’allocation stratégique des différents portefeuilles, et nous donne un cap pour la gestion où l’humain décide in fine», indique Mourtaza Asad-Syed, président-directeur général et directeur des investissements de Yomoni. A contrario, pour Fundshop, l’innovation apportée par le robo-advisor relève davantage «du parcours utilisateurs» que de l’allocation, a précisé Léonard de Tilly, cofondateur de Fundshop à la convention annuelle CGPC.
Deux types de business model
En matière de robo-adivors, il existe en effet deux types de business model. «Les robo-advisors peuvent introduire deux innovations de rupture, dans la production ou dans la distribution. Au niveau de la production, et donc de la gestion d’actifs, il s’agit d’offrir des mandats de gestion personnalisée à des...