Sortie avant l’Europe de la crise du Covid, l’Asie voit sa croissance tirée par la consommation domestique. Un phénomène loin d’être éphémère et qui représente de nombreuses opportunités d’investissement.
La crise du Covid a-t-elle remis en cause la dynamique de croissance de la consommation domestique en Asie ?
Au cœur de la crise sanitaire, la consommation domestique a évidemment ralenti en Asie, mais cela a été transitoire. Nous avons ainsi eu quelques inquiétudes pour l’Inde en 2020, toutefois, la jeunesse de la population devrait permettre d’atténuer l’impact du virus. Finalement, les effets de cette crise se ressentent surtout dans le comportement des consommateurs. Ils se sont digitalisés, et cette tendance sera durable. D’ailleurs, nous estimons que cela représente une opportunité et investissons, dans certains de nos fonds dans le commerce et les jeux en ligne.
Quelles sont les tendances marquantes de la consommation asiatique ?
Les facteurs de long terme sont là et sont bien connus, notamment l’augmentation de la population. L’Asie constitue le premier marché retail au monde, avec 60 % de la population mondiale (source : CLSA). Ce qui est intéressant, c’est son enrichissement, encouragé par les gouvernements. En Chine, le nouveau plan quinquennal est axé sur la construction d’une société plus prospère. Le revenu par habitant est certes encore inférieur à ce que l’on observe en Occident, mais il progresse. La Chine est la deuxième économie mondiale, l’Inde la cinquième. Cela s’accompagne évidemment d’une urbanisation accrue. En Inde, la population urbaine contribue à hauteur de 63 % au PIB aujourd’hui, un taux qui devrait passer à 75 % d’ici à 2030, selon un rapport CBRE-CREDAI. En Chine, le taux d’urbanisation est de 60 %.
Quels secteurs économiques en profitent ?
On remarque une premiumisation (montée en gamme) de la consommation en Asie. Les gens ne recherchent pas forcément les...