La rédaction de Funds Magazine a interrogé Vincent Denoiseux, stratégiste quantitatif chez Deutsche Asset & Wealth Management. Il explique pour nous les principaux enseignements à tirer de l'étude sur la couverture du risque devise que vient de publier Deutsche Asset & Wealth Management.
Vous venez de publier une étude sur la couverture du risque devises pour les ETF. Quels en sont les principaux enseignements ?
Contrairement à certaines idées reçues, se couvrir contre le risque de change n’est pas forcément une pratique très coûteuse à l’heure actuelle. Cette technique a certes un coût transactionnel supplémentaire de 5 à 10 pb par an pour les devises des pays développés, mais celui de portage de ces dernières est actuellement très limité. L’important pour un investisseur est d’intégrer qu’une couverture contre le risque de change peut éviter des risques de pertes très élevées sur des horizons court à moyen terme. C’est à lui de décider de la mise en place d’une couverture au sein de son portefeuille en fonction de son horizon d’investissement et de ses perspectives sur l’évolution des devises.
Est ce que les produits couverts contre le risque de change séduisent actuellement les investisseurs ?
Depuis le début de l’année, les investisseurs ont été témoins d’une volatilité accrue sur le marché des devises, que ce soit sur le franc suisse ou sur l’eurodollar. De fait, ils ont eu tendance à recourir davantage aux ETF couverts contre le risque de change. Sur les trois premiers mois de l’année, la collecte mondiale a été de 30 milliards de dollars. Aux Etats-Unis, nous avons développé depuis deux ans une plateforme d’ETF exclusivement couverts contre le risque de change, dont les encours atteignent déjà plus de 15 milliards de dollars. Les investisseurs européens s’intéressent également de plus en plus à cette thématique, c’est pourquoi nous leur proposons davantage de parts couvertes contre le risque de change depuis le début de l’année.
Quelles sont les autres thématiques sur lesquelles vous travaillez ?
Une de nos précédentes études a montré que les ETF...