La société de gestion revient sur l’année 2013 et sur ses perspectives de développement, notamment en Grande-Bretagne.
En mai dernier, les marchés financiers ont été très secoués. Quel a été l’impact pour Carmignac Gestion et quel bilan faites-vous de cette année 2013 ?
Didier Saint-Georges : L’événement principal en termes de gestion a eu lieu en milieu d’année dernière. En mai dernier, les marchés obligataires et les marchés émergents, toutes classes d’actifs confondues, ont été très bousculés suite à l’annonce prématurée de l’arrêt du quantitative easing par Ben Bernanke. Au mois de septembre, tout est rentré dans l’ordre mais l’été a été très compliqué. Cette période a été très pénalisante pour une gestion globale comme la nôtre. La performance de nos fonds au deuxième et troisième trimestres en a été affectée.
Sur l’ensemble de l’année, le bilan n’est pas aussi négatif, même si nous n’avons pas complètement rattrapé le retard pris durant l’été. Les performances de Carmignac Patrimoine et Carmignac Investissement au quatrième trimestre sont tout à fait en ligne avec ce que nous avons l’habitude de délivrer. Nous terminons l’année sur une bonne dynamique, ce qui permet à Carmignac Patrimoine de finir un point seulement en deçà de son indice de référence sur un an.L’année 2013 a finalement été très frustrante : les marchés actions ont bien performé, mais le choc dans les pays émergents a été douloureux.
Aviez-vous alors une trop forte exposition sur les marchés émergents ?
Didier Saint-Georges : Nous n’étions pas surpondérés, mais cette poche est tout de même significative dans notre gestion globale. Le choc a également été important sur les marchés obligataires entre juin et août. Pour autant, notre gestion obligataire s’en est bien sortie. Les grands indices obligataires sont en baisse sur l’année, mais notre fonds Carmignac Global Bond bat largement son indice de référence, tandis que Carmignac Sécurité et Carmignac Capital Plus sont en hausse d’environ 3 %. Ce qui est pour nous une satisfaction.