La dynamique de création des sociétés de gestion ne faiblit pas en France mais les conditions de lancement et de développement sont aujourd’hui plus difficiles. Funds s’est intéressé à ces nouvelles structures et à leurs perspectives de croissance dans un environnement très concurrentiel. Qualité de l’offre, innovation, performance, succès de collecte en France et à l’international... autant de raisons d’investir dans ces sociétés de gestion entrepreneuriales.
Bien qu’en décroissance, le marché français de la gestion d’actifs accueille chaque année de nouveaux entrants. Selon les chiffres de l’AFG, l’industrie compte 634 sociétés de gestion. Il se crée entre 30 et 40 sociétés de gestion par an, soit environ deux cents créations ces cinq dernières années, principalement des sociétés entrepreneuriales. Trop pour certains au regard du nombre de petites sociétés à peine rentables. Pour Pierre Bollon, directeur général de l’AFG, c’est plutôt un signe de vitalité de l’industrie : «La France est en décollecte sur le marché retail grand public et, de façon globale, la croissance est très faible. Mais cette faiblesse n’est pas due à l’arrivée de nouveaux entrants, qui apportent souvent de l’innovation. Les sociétés qui se lancent doivent toutefois avoir les moyens de leurs ambitions.»
Il y a eu 48 créations brutes en 2014, soit une dizaine de plus qu’en 2013. Une évolution liée à la mise en conformité de certains acteurs par rapport à la directive AIFM. Selon l’AFG, «les deux tiers des créations correspondent à des sociétés spécialisées, notamment immobilières, de titrisation, forestières et de capital-investissement».
Du temps, de la performance et des moyens financiers
Les conditions pour créer une société de gestion sont aujourd’hui plus difficiles. Il y a moins de lancements dans le monde, et ce pour deux raisons : la rentabilité du business model de la gestion avec une forte pression sur les marges dans un contexte de faibles taux et les difficultés pour les jeunes sociétés de gestion de...