"Nos stratégies actuelles devraient nous permettre d’atteindre 2,5 à 3 milliards de dollars d’ici trois ans."
Vous avez décidé de fonder la société de gestion en 2012 à Paris alors que vous n’y aviez jamais travaillé et que la place n’est pas réputée pour attirer des hedge funds. Quel bilan faites-vous après plus de trois ans d’activité ?
Guillaume Rambourg : Avant de lancer Verrazzano Capital, j’avais, en effet, effectué toute ma carrière professionnelle à Londres, dont quinze ans passés chez Gartmore. Dans un premier temps, j’ai rencontré de nombreux intervenants du secteur, quelques dirigeants de sociétés de gestion entrepreneuriales et les régulateurs, ce qui m’a permis de constater que la place parisienne était bien structurée et avait la capacité d’accueillir un hedge fund.
Nous n’avons eu aucune mauvaise surprise depuis le lancement de notre activité. Il est vrai qu’en quelques mois à peine la société gérait 500 millions de dollars d’encours. C’est peu dans l’univers des hedge funds mais, à Paris, un tel niveau d’encours nous a tout de suite permis d’avoir accès aux managements des sociétés cotées.
Qui étaient vos premiers investisseurs ?
Guillaume Rambourg : Nous avons démarré avec l’argent investi par mes associés et moi-même et celui collecté auprès d’un fonds de pension britannique et de quelques family offices. Aujourd’hui, notre base de clientèle s’est bien diversifiée : nous comptons une centaine de clients dont la moitié a investi plus de 2 millions de dollars dans nos fonds. Verrazzano Capital gère actuellement 1,6 milliard de dollars, dont 80 % pour une clientèle internationale.
Le terme «hedge fund» est parfois mal perçu. Comment vous définissez-vous, notamment auprès des investisseurs français ?
Guillaume Rambourg : En...