Le patron de la branche asset management du groupe Swiss Life revient sur la forte dynamique de collecte du premier semestre et sur les orientations stratégiques du plan 2012-2015.
Moins d’un an après avoir rassemblé toutes les expertises en gestion d’actifs du groupe Swiss Life sous une même marque, vous annoncez une collecte de 2 milliards d’euros sur le premier semestre. Comment expliquez-vous cette dynamique ?
Jean-Pierre Grimaud, responsable de la gestion pour compte de tiers, Swiss Life Asset Managers: Pour expliquer cette dynamique, il faut repartir un peu en arrière. L’histoire commence en 2007/2008, une période assez agitée avec le début de la crise financière et de la baisse drastique des taux d’intérêts. La période est marquée par une fuite des investisseurs vers les emprunts d’Etat réputés les plus sûrs. En Suisse, cela a entraîné une très forte baisse du taux des emprunts d’Etat considérés comme des valeurs refuge. Comme la plupart des compagnies d’assurance spécialisées envie, retraite et prévoyance sur le marché Suisse, Swiss Life proposait des produits d’assurance bénéficiant de garanties de capital et de performances dont le taux est fixé par la loi. La baisse des taux a mis une pression considérable sur les marges.La direction a alors pris la décision d’opérer un virage stratégique dans sa politique d’acquisition de produits d’assurance et dans sa politique produits. Le principe était que le risque devait être moins porté par le bilan et plus par l’assuré.
Cette approche visait également à apporter plus de performance dans un contexte de taux très bas. Ce qui s’est traduit sur le marché français par moins de fonds en euros et plus...