La gestion passive prend une part de plus en plus importante dans les encours mondiaux. Elle atteindrait quelque 2 500 milliards de dollars actuellement, dont 2 000 milliards sur les actions. Devant ce succès, les gérants actifs ne s’avouent pas vaincus et cherchent à combiner gestion active et gestion passive. Un défi crucial, car la gestion active voit ses encours diminuer.
A quoi doit-on le succès de la gestion passive ? La très grande liquidité de ses portefeuilles, les indices étant composés des valeurs les plus échangées et le faible taux de rotation – car le suivi d’indices relativement stables dans leur composition rend cette gestion peu onéreuse en courtages – constituent autant de facteurs favorables à la gestion passive. En outre, comme l’objet même du portefeuille indiciel vise à éradiquer tout risque actif par rapport à l’indice, ces fonds n’altèrent pas l’allocation d’actifs stratégique de l’investisseur final. En revanche, la gestion active souffre de commissions de gestion habituellement supérieures. En outre, la performance dépend beaucoup de la capacité du gérant à prendre de bonnes décisions, ce qui suppose qu’il accède à des analyses fondamentales qui lui donnent un avantage pour saisir des opportunités. Pour autant, cela a pour conséquence une plus grande volatilité des valeurs liquidatives. «En fait, estime Frédéric Jamet, responsable des solutions d’investissement chez State Street Global Advisers, si on prend l’ensemble des gérants actifs, ils vont obtenir en moyenne une performance égale à l’indice par capitalisation. Grosso modo, une moitié d’entre eux va surperformer l’indice, tandis que l’autre fera moins bien. D’où l’intérêt de sélectionner les bons gérants. Cependant, la sélection s’avère compliquée parce qu’il faut non seulement choisir...