RGreen Invest fête ses 15 ans cette année. Quel bilan faites-vous du chemin parcouru ?
Après plusieurs années passées à la Financière de Champlain, nous avons fait le constat, en 2010, que l’industrie de la transition énergétique dans laquelle nous investissions s’était déplacée de l’Europe (principalement l’Allemagne) vers l’Asie. Nous avons estimé que les marchés cotés n’étaient pas forcément le meilleur moyen d’avoir de l’impact sur la transition énergétique et qu’ils n’offraient pas non plus beaucoup de visibilité en termes de retour aux investisseurs sur fond de guerre des marges. En parallèle de ce constat, nous avons pris conscience qu’il y avait un enjeu autour des infrastructures de la transition énergétique, avec un potentiel de développement important pour permettre l’évolution nécessaire du mix énergétique. Ces infrastructures sont différentes des infrastructures classiques telles que les autoroutes, les ports, les aéroports…, qui nécessitent de très gros financements, souvent préemptés par de grandes entreprises ou par les fonds généralistes de grande taille.
La transition énergétique repose davantage sur de petits et moyens projets portés par des entrepreneurs locaux, développés dans les territoires. A priori, ces acteurs rencontraient des difficultés à se financer auprès des fonds d’infrastructure de grande taille, habitués à financer des projets d’envergure. D’autant que le marché en France et en Europe n’avait fonctionné jusqu’alors qu’à l’aide de subventions ou d’aides fiscales des pouvoirs publics.
Au moment de la création de RGreen, en...
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