Tikehau Capital a lancé cet été le fonds Tikehau Impact Credit. Alors que la COP26 débutera dimanche, Raphaël Thuin, Directeur Capital Markets Strategies chez Tikehau Capital, revient sur cette initiative pionnière dans le high yield.
En quoi, la classe d'actifs high yield rend difficile la création d'un fonds à impact ?
La stratégie à impact est une création relativement récente. Pour certaines classes d'actifs, comme le private equity, les gérants détiennent une participation importante et sont présents au sein des organes dirigeants, comme le Conseil d'administration. Ils sont donc en position de peser sur les décisions. Lorsque vous détenez quelques millions d'euros d'obligations high Yield sur une émission de plusieurs centaines de millions, vous ne disposez pas d'assez de levier pour avoir une influence sur l'émetteur.
L'atout de Tikehau Capital est de participer depuis longtemps au financement des PME, en particulier européennes et françaises. Nous avons pu ainsi établir une relation privilégiée avec ces sociétés et pouvons influer sur leurs décisions en dialoguant avec elles.
Notre implication dans l'ESG remonte en outre à plusieurs années : nos analystes financiers font ainsi de l'analyse extra-financière depuis 2017. Capital Markets Strategies, l'activité de gestion cotée de Tikehau Capital, a ainsi pu lancer plusieurs fonds dédiés à la transition climatique, dont le fonds T2. Nous avons prolongé cette expérience en juillet dernier en créant Tikehau Impact Credit, un fonds high yield à impact.
Comment est organisé ce fonds ?
Le fonds comprend trois catégories d'investissements et/ou d'émetteurs. La première est constituée de pure player, comme les fabricants d'éoliennes et de panneaux solaires. Mais l'essentiel de nos investissements, environ 80%, concerne les deux autres catégories. Tikehau Impact Credit déploie une...