La retraite, ça inquiète. Du moins, les Français s’en préoccupent de plus en plus. En témoigne le succès croissant des plans d’épargne retraite (PER) commercialisés par les assureurs. Sur le seul mois de septembre 2022, ceux-ci ont ainsi convaincu 46 700 nouveaux assurés de souscrire un PER et 11 400 anciens contrats ont été transférés vers cette enveloppe. Les CGP ont tout intérêt à se saisir de cet outil bien plus moderne et plus souple que les PERP : un véritable produit d’épargne apte à répondre aux besoins d’une partie de leur clientèle.
Si certains conseillers en gestion de patrimoine restent un peu réfractaires à proposer le PER, d’autres le distribuent de manière significative, comme le cabinet de gestion de patrimoine L&A Finance, qui suit une check-list précise pour sélectionner les contrats sur le marché. « Nous regardons d’abord la solvabilité de l’assureur derrière le contrat, son historique, les encours qu’il gère, explique Thaïs Castang, associée chez L&A Finance. Un autre élément est la quantité et la qualité des unités de compte disponibles, souhaitant proposer à une clientèle pas nécessairement très fortunée des contrats en architecture ouverte souvent réservés à une clientèle de gestion de fortune. Nous sommes aussi sensibles à la qualité du back-office et du service client : la réactivité de l’assureur à changer des coordonnées bancaires ou une clause bénéficiaire est un point clé à nos yeux. » Cela amène les conseillers en gestion de patrimoine à s’intéresser au niveau de digitalisation de l’offre, les assureurs n’étant pas toujours les acteurs financiers les plus avancés dans ce domaine.
Par ailleurs, au-delà même de la richesse de l’offre en matière d’unités de compte, il faut s’intéresser aux détails de fonctionnement du contrat, que ce soit dans la gestion quotidienne ou en fin de contrat. « Il faut regarder de près les conditions de liquidation des contrats, estime ainsi Delphine Landes, conseillère en gestion de patrimoine chez Baussant Conseil. Par exemple, pour les assurés qui...