Combien pèse le groupe La Française en matière d’encours ? Comment se répartissent-ils ?
Patrick Rivière, président du directoire de La Française - Depuis sa création en 2008, dans sa configuration actuelle, le groupe a développé 2 activités, l’immobilier et les actifs financiers, que nous proposons à la clientèle retail et aux investisseurs institutionnels en France et à l’international. Soit un total de 55 milliards d’euros d’encours gérés au 31 décembre. Entre 2008 et 2022, l’immobilier est passé de 5 à 30 milliards d’actifs sous gestion. En parallèle, la part des actifs financiers, qui était à peu près similaires, a été réduite il y quatre ans, lorsqu’après sa fusion avec les ACM, la compagnie d’assurance de notre actionnaire a repris 12 milliards d’euros d’encours dont nous avions la gestion.
Aujourd’hui, 80 % de nos clients ne sont pas liés au Crédit Mutuel, contre moins de 60 % en 2018.
Comment se développe l’activité à l’international ?
Patrick Rivière - Notre développement a démarré par l’Espagne et l’Italie avec notre offre fixed income, puis dans le Benelux. L’acquisition d’une société allemande spécialisée dans la gestion quantitative nous a ensuite ouvert ce marché où nous étions déjà présents en immobilier, comme au Royaume-Uni où nous avons également une présence en immobilier. En Asie, nous avons une implantation commerciale en Corée du Sud et un bureau est en cours d’ouverture à Singapour. Nos clients asiatiques sont investis dans l’immobilier via des mandats. Nous achetons pour eux des immeubles en Europe que La Française gère. Cette activité, qui représente plus de 2 milliards d’euros, est très complémentaire de notre offre à destination des clients institutionnels européens. Ces derniers ont l’habitude d’investir seuls dans des biens de taille intermédiaire alors que les clients asiatiques, surtout les Coréens, se regroupent souvent pour acheter des biens de grande taille.