Les chantiers informatiques se multiplient chez les banquiers privés qui souhaitent atteindre a minima les services déjà proposés dans les réseaux bancaires. Cependant, les points de vue divergent au sein de la profession entre ceux qui privilégient le lien direct avec les clients, et ceux qui pensent pouvoir bénéficier grâce à la révolution digitale d’un avantage concurrentiel.
Selon la dernière étude publiée par le cabinet Deloitte sur les relations entre les banques et leurs clients, en 2014 les canaux mobiles seraient devenus prédominants en matière d’opérations simples effectuées par les clients. En effet, comme les autres industries, la banque est en train de vivre une véritable révolution digitale. Les banques à réseau ont développé l’accès à des services mobiles voire créé des banques entièrement en ligne comme BNP Paribas avec Hello Bank. Une tendance à laquelle les banques privées ne peuvent plus échapper. «Les banquiers privés doivent suivre les évolutions en matière d’usage de leurs clients, prévient Pierre Rédarès, senior manager chez InovenAlténor. Ils doivent a minima offrir les mêmes services que les banques à réseau.» Même constat chez amGroup. «Les chantiers prioritaires pour 2014 au sein des banques privées concernent notamment l’informatique, indique Isabelle Guyot-Sionnest, directeur associé d’amGroup. Poussés par leurs clients, les banquiers privés traditionnels se sentent obligés de venir aux nouvelles technologies.»
Pour les banques privées qui font partie d’une banque à réseau, il s’agira essentiellement de capitaliser sur l’expérience du groupe.«Nous nous appuyons sur les infrastructures du groupe Crédit Mutuel Arkéa et proposons à nos clients en banque privée l’ensemble des services proposés dans des banques classiques comme la consultation en ligne de l’ensemble de leurs comptes ou encore des arbitrages entre leurs comptes»...