Les rapports de nos compatriotes avec l’argent sont toujours compliqués. La faiblesse des taux d’intérêt et le développement de produits intermédiés les incitent à réallouer une partie de leur épargne financière vers la Bourse, et notamment les ETF et fonds indiciels.
A pas comptés, les ETF parviennent à séduire les investisseurs particuliers en France, alors que les investisseurs institutionnels les ont adoptés depuis longtemps dans leurs allocations d’actifs. Plusieurs facteurs militent en faveur du développement des ETF dans les portefeuilles de particuliers. Tout d’abord, on assiste à un net infléchissement de la collecte nette en faveur des contrats d’assurance vie en unités de compte. Sur les sept premiers mois de l’année, ces derniers enregistrent un flux positif de 8,2 milliards d’euros, contre 7 milliards d’euros pour le fonds en euro. Cette inflexion s’explique par les sorties subies par le contrat en euro, alors qu’il continue à bénéficier d’une collecte brute très forte. En revanche, les contrats en unités de compte se trouvent en phase de construction et subissent très peu de demande de rachat. Pour autant, la croissance des encours d’ETF s’explique également par de mauvaises raisons.
Une étude réalisée par Natixis Global Asset Management en début d’année souligne ainsi que 60 % des investisseurs français pensent que les fonds indiciels et les ETF sont moins risqués que la gestion active. «Les trackers sont avant tout des véhicules d’exposition à des risques de marché, explique Tarek Issaoui, responsable des solutions flexibles chez Theam. A cet égard, ils sont transparents et n’influent pas sur la nature du risque. En revanche, nous vivons dans un marché instable économiquement, et notre expertise dans la gestion du risque...