Mettre en place un fonds dédié permet à un cabinet de CGP de déléguer la gestion des encours de ses clients tout en gardant la main sur l’allocation réalisée et les supports utilisés. Et, en prime, de percevoir une commission pour ce travail. Mais ces fonds ne sont pas à la portée de tous. Outre un minimum d’encours requis par les sociétés de gestion et les assureurs, le déploiement de cette stratégie suppose une grande confiance de la part des clients.
Les fonds dédiés, fabriqués sur mesure pour un cabinet de conseil en gestion de patrimoine, fleurissent ces derniers temps. Pour certains CGP, la crise du Covid-19 a été le déclencheur d’une réflexion en cours. « On ressent un regain d’intérêt pour cette solution, abonde Olivier Chamard, directeur des relations partenaires chez Sycomore AM. La baisse brutale des marchés en mars 2020, suivie par un rebond tout aussi rapide, a démontré l’importance de la réactivité. » Or, c’est bel et bien le premier atout de ces fonds, conçus et pilotés à quatre mains par un gérant avec un CGP. « En gestion conseillée, le processus pour réaliser un arbitrage peut être long et nous n’en maîtrisons pas les délais, souligne François Gazier, responsable de l’allocation d’actifs et de la sélection de fonds chez Haussmann Patrimoine, qui vient de créer un deuxième produit dédié, géré par Auris Gestion. Entre la préconisation de l’arbitrage et sa prise en compte par l’assureur, il y a de nombreuses étapes qui peuvent prendre parfois plusieurs semaines si le client n’est pas réactif. » A contrario, au sein d’un fonds, la société de gestion peut réagir dans la journée. « Nous procédons à l’arbitrage et celui-ci est exécuté à l’instant T sur les trackers et les titres vifs ou bien à J+2 sur un fonds », précise Olivier Chamard. Pour le CGP, c’est aussi une charge administrative en moins et un confort à la fois logist...