Face aux changements accélérés de leur environnement, un nombre croissant de conseillers en gestion de patrimoine (CGP) appartiennent maintenant à un groupement. De leur côté, les groupements sont en train de se structurer, une consolidation est en cours. En parallèle, des réflexions sont engagées afin de modifier leur modèle économique de façon à les rendre pérennes.
Indépendants, certes, mais pas seuls. Les conseillers en gestion de patrimoine (CGP) s’inscrivent dans une tendance croissante au regroupement. Selon le dernier rapport de l’Autorité des marchés financiers (AMF) sur les conseillers en investissement financier (CIF) publié au mois de janvier 2020, 28 % d’entre eux appartenaient à un groupement de CGP. Un chiffre en augmentation constante ; ainsi, en 2017, ils n’étaient que 25 % à s’appuyer sur de telles structures. Une tendance qui repose sur différents facteurs dont la complexification du contexte réglementaire. «Les CGP ont subi ces dernières années des vagues successives de réglementation qui ont augmenté leurs tâches administratives et les ont contraints à accroître leurs investissements, rappelle Philippe Parguey, directeur général chez Nortia. Une des solutions pour y faire face a consisté à se regrouper afin de mutualiser certaines fonctions.» Les spécialistes estiment que les tâches administratives occupent en effet entre 40 et 60 % de l’activité d’un CGP, ce qui laisse peu de place aux relations clients et surtout à la recherche de nouveaux prospects. «En rejoignant un groupement offrant de réels services, un CGP peut consacrer 70 % de son temps à ses clients», affirme Georges Nemes, président de Patrimmofi, un groupement de CGP. L’autre raison du succès des groupements tient à l’évolution de la demande des clients. Même si la relation intuitu personne reste ...