Attirés par les performances du private equity, les particuliers ont désormais accès à des offres plus qualitatives grâce à certaines plateformes digitales. Celles-ci, encore récentes, vantent la qualité de leur sélection de fonds et leurs services en ligne. Ces intermédiaires prélèvent toutefois des frais qui ne seront pas neutres sur la performance finale des fonds.
Ces dernières années, les épargnants et les conseillers en gestion de patrimoine ont montré un intérêt de plus en plus marqué pour les actifs non cotés, à commencer par le private equity. Cette classe d’actifs, réservée jusqu’à peu aux investisseurs institutionnels, a de quoi attirer l’attention. Selon l’association France Invest, la performance annualisée du capital-investissement s’est élevée à 12,2 % sur les quinze dernières années (à fin 2021). Conscientes de l’appétit des particuliers pour cette classe d’actifs, certaines sociétés de gestion se sont ouvertes, en créant un département « wealth management », parfois même en concevant des produits adaptés au grand public. Mais toutes n’ont pas encore pris ce virage, certaines concentrant leur énergie sur leurs marchés domestiques, anglo-saxons la plupart du temps. De fait, l’offre aux particuliers est encore restreinte et de qualité variable. C’est pourquoi des plateformes visant à donner accès aux fonds de qualité institutionnelle ont émergé. « Nous voulons créer un lien entre l’industrie de la gestion de patrimoine et celle du private equity institutionnel, qui est un univers foisonnant et en croissance de 15 % par an en moyenne depuis quinze ans avec des performances souvent très élevées », résume Jean-Philippe Hecketsweiler, le fondateur de Peqan. Leur principal défi : rendre abordables des produits dont le ticket d’entrée s’élève normaleme...