Aller chercher de la performance ailleurs que dans les grandes classes d’actifs cotées, les investisseurs institutionnels y songent depuis un moment déjà.Au fond, les besoins de la clientèle privée ne sont guère différents, elle aussi étant confrontée à la certitude de perdre sur les placements monétaires, aux rendements rachitiques des obligations et à cette hausse sans volatilité des actions, qui ne saurait durer éternellement.
Un certain nombre de ces actifs alternatifs peuvent être qualifiés de réels ou de tangibles, ce qui signifie que leur valorisation est directement liée à des biens matériels relativement peu liquides, donc en quelque sorte immunisés contre les variations erratiques de la Bourse.
Le premier actif correspondant à cette définition auquel on pense est évidemment l’immobilier. Et l’intérêt des Français pour la pierre n’a fait que se renforcer ces dernières années : la collecte record de 6,5 milliards d’euros des SCPI et OPCI au premier semestre 2017 en témoigne, la capitalisation totale de ces produits dépassant les 59 milliards d’euros. Faut-il s’effrayer d’un tel succès, en particulier pour les seuls OPCI, dont les encours ont grimpé de 72 % en un an ? En réalité, leur succès leur permet de gagner en diversification : les actifs immobiliers de l’OPCI AXA Selectiv’ Immo sont répartis entre bureaux (64 %), commerces (15 %) et autres actifs, la diversification étant aussi géographique, avec 46 % des actifs en dehors de France (Europe uniquement). De même, l’univers des SCPI est vaste, entre les fonds dits fiscaux, un produit comme la SCPI Corum – qui revendique une stratégie très diversifiée (la France ne compte que pour 18 % des actifs) et opportuniste, avec un objectif de performance ambitieux de 6 % par an – et des produits beaucoup plus thématiques. Primovie (Primonial REIM) est un exemple qui permet de conjuguer la noti...