Nicolas Chaput est le directeur général et codirecteur des investissements d’Oddo Asset Management, membre du comité exécutif d’Oddo & Cie. Il revient pour nous sur l'acquisition de l'allemand Meriten.
Vous avez annoncé l’acquisition de l’allemand Meriten en avril dernier. Cette opération s’inscrit-elle dans un plan stratégique de développement ou bien est-ce une opportunité ?
Les deux. Dans le cadre de notre stratégie de développement international, le groupe est toujours à l’affût d’opportunités permettant de franchir un cap. Dans le cas de Meriten, il s’agit d’une opportunité, celle de consolider nos positions sur un marché stratégique, l’Allemagne. Nous allons être présents dans deux pays qui représentent 50 % du PNB de la zone euro et qui sont deux marchés d’épargne importants. L’Allemagne et la France sont également les deux principaux marchés pour la gestion institutionnelle dans la zone euro.
Par ailleurs, cette opération fait suite à l’acquisition de Seydler dans la banque d’investissement, l’objectif du groupe Oddo étant de créer une société franco-allemande forte de l’ensemble de ses activités, tant dans le domaine de la gestion de capitaux que de la banque d’investissement.
L’idée était de prendre pied en Allemagne ou bien d’atteindre une taille critique dans la gestion d’actifs…
L’idée était de saisir une opportunité de croissance externe permettant d’accélérer le développement de la société. L’intégration de Meriten nous permet de doubler les encours dans la gestion d’actifs, et donc de changer de dimension en devenant le troisième acteur indépendant de la zone euro.
Dans l’univers de la gestion d’actifs, il y a de la place pour les grands groupes et les boutiques. Les investisseurs aiment avoir le choix des business models proposés. Au sein d’une même classe d’actifs, ils vont choisir à la fois un grand acteur et une boutique pour les mettre en compétition.
Avec plus de 40 milliards d’euros d’encours, le nouveau groupe Oddo Meriten AM entre...