Pour la première fois depuis 2021, les fonds gérés activement collectent plus que les fonds passifs grâce aux obligations. Une tendance que décrypte Rose Ouahba, directrice générale déléguée de Carmignac en s’appuyant sur l’importante collecte enregistrée par le groupe depuis le début d’année et pas seulement sur la gamme obligataire.
Selon les chiffres de collecte de Morningstar pour le 3ème trimestre, pour la 1ère fois depuis 2021, les flux en faveur des fonds actifs ont largement dépassé ceux vers les fonds passifs grâce à la gestion obligataire. Comment analysez-vous cela ? Est-ce lié à un environnement favorable à la gestion active ou à un manque d’efficience de la gestion passive ?
Il y a sans doute un peu des deux. Chez Carmignac, depuis le début de l’année, nous avons constaté une très forte augmentation de nos encours sur la classe d'actifs obligataires et notamment sur les véhicules les plus flexibles. La classe d’actifs obligataires est assez technique et très granulaire. Les épargnants peuvent choisir des support d’investissement très variés qui vont des Etats aux corporates avec des différents niveaux de risques à l'intérieur de chacun de ces deux compartiments. Les indices sont construits en pourcentage des émissions obligataires donc un investisseur souhaitant être exposé aux dettes souveraines à travers un indice mondial va se retrouver avec quasiment un tiers d’obligations japonaises en portefeuille. Or, ça n’a pas forcément de sens, aujourd'hui, pour un investisseur européen d'être très exposé sur le Japon, peut-être préfèrera-t-il les obligations américaines ou européennes. La constitution des indices n'est donc pas forcément pertinente.
De son côté, un gérant actif va travailler sur deux axes : l'allocation et la gestion des risques. Les clients qui investissent dans un de nos fonds...
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