La société de gestion attend l’agrément de l’AMF pour revenir à sonprocessus de gestion initial, renouer avec la performance et, à moyenterme, avec la collecte.
Vous avez décidé de donner une «nouvelle impulsion»à la société en revenant à ce qui avait fait son succès jusqu’en 2011. Pour bien comprendre ce retour aux sources, pouvez-vous nous expliquer pourquoi vous avez changé de stratégie il y a deux ans ?
Philippe Delienne, fondateur et président de Convictions AM : Ce n’était pas un changement de stratégie. Jusqu’en 2011,Convictions Premium avait le statut de fonds de fonds qui nous permettait à la fois d’investir dans des fonds mais aussi dans des titres en direct. En 2011, la décision de modifier le processus de gestion était liée à des changements réglementaires au niveau européen. Dans le cadre d’UCITS IV, un fonds ne peut plus du tout investir dans d’autres fonds de fonds, alors qu’auparavant il pouvait y investir jusqu’à10 % de ses actifs. Ce changement de réglementation aurait pu se traduire par une sortie de cette clientèle investissant via des fonds, ce qui représentait en 2011 environ 15% du fonds, soit 150 millions d’euros. Nous avons réfléchi à cette problématique et, comme Alexandre Hezez, notre responsable de la gestion, avait les compétences et l’expérience en tant que gérant actions, il nous a semblé possible d’envisager l’investissement en direct sur des titres vifs.
La décision a donc été motivée uniquement pour des raisons réglementaires…
Philippe Delienne : Tout à fait. Mais, maintenant, nous avons décidé de revenir à notre processus de gestion initial au travers d’une gestion mixte combinant titres en direct et fonds. Avec du recul, nous n’aurions pas dû prendre cette décision en 2011...