La rédaction de Funds Magazine a interrogé Fiona Frick, chief executive officer chez Unigestion, sur la stratégie de la société.
Pouvez-vous nous rappeler les grandes lignes du développement d’Unigestion ?
Unigestion est une société de gestion indépendante suisse créée en 1971. Elle a développé une activité bancaire et une activité de gestion d’actifs. L’activité bancaire a été cédée dans les années 1990 et, à cette occasion, la gestion d’actifs a pris un nouveau départ. Notre boutique gère, à fin mars, 16,6 milliards d’euros pour le compte d’investisseurs institutionnels. En effet, 95 % de la clientèle se compose de fonds de pension, d’institutions financières, de compagnies d’assurances et de quelques grands family offices, soit d’environ 250 clients.
Comment se répartissent les encours sur le plan géographique ? Que représente le marché français ?
La France est le troisième marché du groupe derrière la Suisse et la Grande-Bretagne. Total, Pro BTP, CNP Assurances ou l’AG2R comptent parmi nos principaux clients. La base de notre clientèle est essentiellement européenne, mais nous avons également des clients en Asie et, depuis peu, au Canada, où nous avons ouvert un bureau en 2014.
Que proposez-vous à cette clientèle institutionnelle ?
50 % de nos encours sont gérés sous forme de mandats dédiés et 50 % en fonds ouverts. L’encours géré se répartit à 60 % sur les actions et à 20 % sur les actifs privés (private equity, dette, immobilier…). Nous avons également une offre de gestion alternative et une offre de gestion multi-actifs. Cette dernière se développe rapidement. En effet, les clients raisonnent désormais plus en termes d’objectif à atteindre qu’en termes de classes d’actifs. Unigestion travaille en lien étroit avec ses clients pour concevoir des solutions qui correspondent à leurs besoins et à leurs contraintes. Nous n’hésitons pas à parler de «co-création» de solutions que nous pouvons ensuite développer pour d’autres clients.