La rédaction de Funds Magazine a interrogé Thibaud de Cherisey, directeur du développement en Europe des ETF chez Invesco Powershares, sur le lancement du premier ETF buy back en Europe.
Pourquoi avez-vous décidé de lancer le premier ETF buy back en Europe ?
Thibaud de Cherisey : Le lancement à la cotation à Paris de l’ETF Power-Shares Global Buyback Achievers Ucits, vise à offrir des expositions aux marchés des actions à travers du rendement. Grâce au développement de notre expertise sur ce segment aux Etats-Unis depuis 2006, nous avons donc décidé de proposer un ETF exposé aux entreprises mondiales qui ont au moins racheté 5 % de leurs actions ces douze derniers mois. Lors de nos tests en amont du lancement de ce fonds, nous avons constaté que l’indice Nasdaq Global Buyback aurait progressé de 18,6 % depuis 2009, contre 15,6 % pour l’indice MSCI World, tout en offrant une plus faible volatilité.
Pourquoi ce choix d’un ETF exposé aux marchés d’actions mondiaux et non pas américain ?
Thibaud de Cherisey : Il est vrai que les entreprises américaines utilisent très fréquemment les programmes de rachats d’actions pour soutenir leurs cours. Si cette pratique est moins répandue en Europe, elle se diffuse néanmoins : 26 % des sociétés européennes ont d’ailleurs déjà vu leurs titres en circulation se réduire en 2013 alors qu’elle n’était que de 11 % en 1992. D’autre part, nous allons pouvoir profiter d’autres marchés comme celui des actions japonaises qui pratiquent déjà activement les rachats d’actions.
Quelle est votre stratégie en termes de lancement de produit ?
Thibaud de Cherisey : PowerShares se distingue depuis sa création par son positionnement uniquement sur des ETF dits de «smart beta», c’est-à-dire dont la réplication d’un indice ne repose pas sur la capitalisation boursière. Connus pour notre offre sur les indices Rafi, nous n’avons néanmoins lancé que peu de produits ces dernières années. Notre offre en Europe comporte aujourd’hui uniquement 19 fonds, dont 15 cotés à Paris. Mais notre stratégie va évoluer car, dès l’an prochain, nous comptons lancer 8 à 10 ETF.