Si le financement participatif constitue le placement à la mode, il présente de nombreux risques en matière de liquidité ou encore de contrepartie. Par ailleurs, tous les acteurs présents sur Internet ne sont pas régulés. Les banquiers privés et les CGPI restent donc très prudents vis-à-vis de cette classe d’actifs.
Depuis un peu plus d’un an, les lancements de plateformes de crowdfunding (ou financement participatif) se multiplient. Les journaux regorgent ainsi d’exemples de commerces ruraux sauvés de la faillite ou de particuliers, qui ont pu accéder par ce biais à des prothèses révolutionnaires… Mais au-delà de ces exemples frappants, le crowdfunding est surtout en train de devenir un placement à la mode pour les épargnants, qu’ils soient fortunés ou non. Ces derniers butent cependant sur un problème de taille : l’hétérogénéité des projets proposés. Comment choisir entre une plateforme qui propose du crédit à la consommation ou une autre qui mise sur le futur Steve Jobs ! Et combien cela peut-il rapporter ? Toutes ces informations restent pour l’instant assez floues même si, depuis environ un an, le secteur a été réglementé (voir encadré).
Prises de participation ou créances ?
Schématiquement, il existe trois types de financement : les dons, les apports en capital pour des entreprises et les prêts. Les premiers sont les plus anciens, le financement participatif reposant initialement sur des demandes de ce type. Il peut s’agir par exemple de musiciens ou de chanteurs qui proposent en échange d’un don une place de concert s’ils parviennent à se faire connaître… Toutes les initiatives récentes reposent plutôt sur les apports en capital ou les prêts. Dans ces deux cas, les plateformes sont à la recherche d’investisseurs qui recevront en contrepartie de l’immobilisation de leur capital une rémunération, qui peut se révéler très attractive. Ces plateformes font en effet miroiter des rendements qui peuvent avoisiner les 10 % annuel.