Ebranlée par la remontée brutale des taux de la Réserve fédérale américaine, le regain de tensions géopolitique et le ralentissement économique chinois, la dette émergente n’a pas été épargnée en 2022 par le krach obligataire, avec des rendements négatifs à deux chiffres. Mais l’horizon s’éclaircit et la classe d’actifs est désormais présentée comme l’une des plus prometteuses pour les prochains mois.
De l’avis des spécialistes, les vents contraires qui ont balayé les marchés de la dette émergente l’an dernier sont désormais correctement intégrés. Les valorisations actuelles sont donc jugées attractives et protectrices contre la hausse des rendements.
Les perspectives sur la dette des marchés émergents, souveraine et d’entreprises en devise forte s’améliorent sensiblement à la faveur de l’approche de la fin du resserrement monétaire aux Etats-Unis et du redémarrage économique de la Chine. Sous réserve, toutefois, que le ralentissement économique mondial attendu ces prochains mois soit contenu tout au plus à une légère récession. Par ailleurs, le segment « investment grade » ayant bien performé depuis le début de l’année, les opportunités de rendement sur la dette en monnaie forte sont désormais davantage à identifier, avec sélectivité, au sein des émetteurs moins bien notés.
La dette émergente en monnaie locale pourrait, de son côté, bénéficier de la désinflation dans les marchés émergents et de la détente monétaire attendue de la part des banques centrales ayant rapidement et fortement relevé leurs taux en 2021, et ce, avant le resserrement initié par la Réserve fédérale américaine. La perspective d’un affaiblissement du dollar ainsi que le différentiel de croissance favorable aux marchés émergents par rapport aux marchés développés seront également des facteurs de soutien pour la dette en monnaie locale de bonne qualité.
Avec des rendements compris entre 7 % et 9 % selon les segments et une duration en moyenne plus faible que celle des obligations des pays développés, la dette des marchés émergents peut donc apporter un surplus de rendement dans un portefeuille obligataire. C’est également une source de diversification, sous condition d’une analyse pays et crédit stricte et sélective au sein d’un univers composé de plus de 80 pays. Les investisseurs doivent en effet garder en tête que les pays émergents présentent un profil de risque élevé, en raison, notamment, de leurs caractéristiques idiosyncratiques économiques, politiques et sociales.
Source : Vanguard, les performances passées ne présagent pas des performances futures. Bloomberg, JP Morgan au 31 décembre 2022. Indices utilizes : US small cap = Russell 2000 TR USD; S&P 500 = S&P 500 Index ; Global equity = MSCI ACWI; EM equity = MSCI Emerging Market Index; US aggregate bond = Bloomberg US Aggregate Bond Index ; Global aggregate bond = Bloomberg Global Aggregate Bond Index ; Global credit = Bloomberg Global Credit Aggregate Bond Index; US corporate high yield = Bloomberg US Corporate High Yield TR USD, Pan Euro high yield = Bloomberg Pan-European High Yield Index (USD hedged); EM hard currency bond = J.P. Morgan EMBI Global Diversified. Toutes les performances sont calculées en dollars USD, revenus bruts réinvestis.