Alors que la majorité de ces fonds sont désormais labellisés ISR, les stratégies doivent s’adapter au nouvel environnement de taux, tout en faisant évoluer certains critères. Encore peu répandu, le label Finansol opère une incursion parmi les fonds immobiliers. Concilier performances extra-financière et financière demeure néanmoins déterminant.
La démarche ESG s’est généralisée parmi les fonds immobiliers. L’Association française des sociétés de placement immobilier (Aspim) observe que depuis l’édition 2019 du baromètre de l’Immobilier Responsable, la proportion des sociétés de gestion ayant mis en place une démarche ESG est passée de 65 % à 100 %.
Par ailleurs, comme souligné dans une récente étude de l’IEIF (Institut de l’Epargne Immobilière et Foncière), l’ESG s’inscrit définitivement comme une dimension incontournable des financements d’actifs.
Le pilier environnemental : nécessaire mais non suffisant
Il est désormais bien acquis que la valeur d’un actif est étroitement liée à ses performances environnementales. Le contexte a renforcé cette exigence, comme l’indique Nehla Krir, directrice Transformation, Innovation et ESG de BNP Paribas REIM : « Depuis 2 ans, l’intégration des critères ESG dans les fonds immobiliers s’est recentrée sur les aspects énergie et carbone. Cela tient non seulement à la hausse des coûts de l’énergie mais aussi à la réglementation ». Ainsi les Accords de Paris poussent avant tout à la décarbonation. Toutefois, Guillaume Lucchini, président fondateur de Scala Patrimoine, regrette que l’aspect marketing des démarches de labellisation ne puisse être négligé, notamment parmi les fonds récents. « Il est donc indispensable pour l’investisseur de mener une analyse approfondie de la stratégie des fonds, en particulier pour examiner la nature des travaux et vérifier qu’ils correspondent à une réelle logique de transformation environnementale »,...