Les stratégies d’investissement des véhicules immobiliers se tournent de plus en plus vers l’étranger. Pour la première fois, les acquisitions des SCPI ont ainsi ciblé majoritairement les pays hors de France en 2020. Des véhicules dédiés, avec une stratégie purement européenne, sont même mis en place. Si l’internationalisation des portefeuilles présente des avantages certains pour l’investisseur, il doit toutefois examiner de près quelques critères.
Les acquisitions à l’étranger des SCPI investies en immobilier d’entreprise ont significativement progressé, passant de 20,1 % à 39,8 % des acquisitions entre 2016 et 2020 (données IEIF). Si l’Allemagne est toujours la destination privilégiée, de nouveaux territoires sont explorés.
Une internationalisation croissante
La tendance est durable, d’après Christian de Kerangal, directeur général de l’IEIF : « Les investisseurs institutionnels cherchent à diversifier leur patrimoine à l’international depuis les années 2010, et plus encore depuis 2015, pour élargir leur terrain de jeu face à une concurrence très forte sur le plan national. » C’est un facteur particulièrement important alors que les SCPI ont affiché un fort développement de la collecte à placer sur les dernières années. « La diversification géographique permet également de bénéficier de différents cycles économiques et de réduire ainsi les risques des portefeuilles d’actifs. »
Les bureaux constituaient la majeure partie (58,2 %) des investissements à l’étranger en 2020. Suivent les commerces (12,5 %), la santé (9,4 %), la logistique et les locaux d’activité (7,5 %), les résidences services seniors (6,9 %) et l’hôtellerie (4,8 %) (chiffres IEIF). Selon Christian de Kerangal, « si les investissements étrangers s’inscrivent dans une logique de diversification des risques dans les bureaux et commerces, les acquisitions dans le domaine de la santé sont souvent liées à l’accompagnement d’exploitants français, qui souhaitent étendre leur couverture géographique. La SCPI détient alors les murs des établissements ».
