La convention Patrimonia 2015 a réalisé une étude sur le sujet en partenariat avec l’institut Think, auprès de conseillers en gestion de patrimoine, d’investisseurs individuels actifs et du grand public. L’étude a été menée auprès de 736 Français de 35 ans et plus selon la méthode des quotas (sexe, âge, CSP, taille d’agglomération et région), et 460 investisseurs e 207 professionnels patrimoniaux interrogés en ligne entre le 29 mai et le 5 juin 2015.
Il en ressort que, bien qu’elles soient perçues comme de plus en plus importantes, les évolutions des structures familiales (divorces, remariages, enfants de plusieurs lits, etc.) n’impliquent pas forcément une préparation sur le plan patrimonial (modifications civiles, notamment). La grande majorité des professionnels de la gestion de patrimoine (88 %) jugent, de fait, que leurs clients sont globalement mal préparés sur ce plan.
Les clients des CGP ayant des enfants à charge ont comme priorité d’épargner en vue de financer les études de ces derniers (38 %), objectif plus important que l’acquisition de la résidence principale (23 %) ou la transmission d’un patrimoine (19 %).
Parmi les sujets d’inquiétude des sondés, la dépendance personnelle ou de ses proches est de plus en en citée. Pour les investisseurs, les assurances vie, les assurances dépendance et les complémentaires santé représentent la réponse la plus adaptée.
Côté CGP, les trois produits les plus recommandés pour préparer une éventuelle dépendance sont les produits de retraite complémentaire (PERP, etc.), les contrats d’assurance vie et les actifs immobiliers (dont la pierre-papier). Les assurances dépendance et l’épargne salariale arrivent en quatrième et cinquième positions. Les Français ne sont pas optimistes concernant la dernière partie de leur vie puisque 22 % seulement estiment qu’ils la vivront mieux que leurs parents ou grands-parents et 45 % estiment qu’ils la vivront moins bien. Les investisseurs font preuve de plus d’optimisme : 25 % d’entre eux seulement estiment qu’ils vivront leurs dernières années moins bien que leurs ancêtres et 39 % (22 % chez les Français de 35 ans et +) estiment même qu’ils la vivront mieux ! Sans doute la conséquence d’une préparation patrimoniale rassurante…
Résultat : ils ont tendance à attendre le plus tard possible pour préparer financièrement une dépendance éventuelle. Une préoccupation trop tardive dénoncée par les CGP, qui suggèrent (pour 71 % d’entre eux) d’épargner pour ce sujet entre 40 et 60 ans.