Selon PwC, après une stabilité dans la période d’après-crise, le nombre d’opérations de fusions-acquisitions réalisées par les groupes français a progressé en 2012 et 2013. Les acquisitions ont essentiellement concerné des cibles dont le chiffre d’affaires est inférieur à 50 millions d’euros (85 % en moyenne), ce qui révèle la stratégie très ciblée des industriels français : ils recherchent les sociétés spécialisées, disposant d’une expertise ou d’un savoir-faire particulier, sur les marchés qui les intéressent. Même si cela n’empêche pas quelques opérations significatives, comme l’acquisition d’Invensys par Schneider Electric.
Lorsque les groupes industriels français mènent des acquisitions à l’étranger, ils donnent la priorité aux autres pays européens – 58 % des acquisitions réalisées à l’étranger – et notamment au Royaume-Uni. En effet, malgré des valorisations souvent plus élevées qu’en France, les cibles britanniques présentent de nombreux atouts : une capacité d’innovation, une présence sur des marchés géographiques complémentaires (notamment en Asie et en Amérique du Nord), des régimes sociaux et fiscaux souvent plus favorables, ainsi qu’une simplicité des procédures. En dehors de l’Europe, les groupes français privilégient très majoritairement les Etats-Unis, devant le Brésil, le Canada, l’Inde, la Chine et la Russie. n