State Street Global Advisors (SSgA) a récemment publié une enquête mondiale qui met en évidence des contradictions majeures dans le comportement des investisseurs. Cette enquête a été menée en janvier 2015, en collaboration avec un institut de recherche indépendant, auprès de 420 investisseurs, comprenant des PDG, des directeurs des investissements, des gérants de portefeuille et des administrateurs dans 13 pays en Europe, en Asie et aux Etats-Unis.
En début d’année, 63 % des investisseurs mondiaux ont déclaré avoir amélioré leurs positions en actions des marchés développés, un investisseur sur deux (48 %) ayant accru son allocation en actions des marchés émergents au cours des six derniers mois. Toutefois, une majorité de ce même groupe (60 %) s’attendait à une correction des Bourses à court terme, variant entre 10 et 20 % tant sur les marchés développés qu’émergents. Certains investisseurs (44 %) estimaient même que le marché était surévalué et qu’une correction aurait déjà dû avoir lieu, citant comme principales raisons le ralentissement économique des marchés émergents et le risque géopolitique croissant. Plus de la moitié des répondants souhaiteraient également réduire leur exposition aux actions, mais ils ne voient pas d’alternative viable étant donné les faibles rendements dans les autres classes d’actifs. «La pression pour obtenir du rendement engendre une forte contradiction entre ce que pensent les investisseurs et les décisions qu’ils prennent. Ainsi, 65 % d’entre eux citent la pression du financement comme raison principale d’une allocation accrue en actions au cours des six derniers mois, mais ces allocations sont faites en dépit d’une forte conviction qu’une correction du marché est à venir ou aurait dû déjà avoir lieu, commente Daniel Farley, directeur des investissements au sein de l’Investment Solutions Group de SSGA. Cette contradiction accroît la nécessité de stratégies adéquates de protection à la baisse. Alors que les investisseurs augmentent leur exposition aux actifs risqués, ils devraient penser à la façon de supprimer le risque non rémunéré de l’équation.» Cependant, l’enquête révèle que le manque de compréhension approfondie des stratégies de protection à la baisse et les expériences négatives qu’ont connues les investisseurs avec les approches traditionnelles au cours des précédentes périodes de récession laissent ces derniers exposés à la volatilité potentielle du marché.
Malgré la convergence des corrélations au cours de la crise financière mondiale, nombre d’investisseurs continuent d’accorder beaucoup de confiance à la diversification traditionnelle, 65 % d’entre eux pensant que celle-ci suffit à protéger leur portefeuille. On observe un degré d’optimisme exagéré avec neuf investisseurs sur dix se montrant confiants dans la capacité de leur portefeuille à surmonter une correction majeure du marché. L’enquête montre donc la nécessité pour les sociétés de gestion d’actifs d’aider les investisseurs à mieux comprendre leurs options concernant la protection à la baisse, et à travailler en collaboration avec leurs clients pour développer des solutions qui leur offrent des niveaux de sécurité adaptés.