Natixis IM a publié début décembre les résultats de son enquête annuelle conduite auprès de 500 investisseurs institutionnels du monde entier, gérant collectivement plus de 20 000 milliards de dollars d’actifs. Pour la majorité d’entre eux, l’inflation devrait rester élevée et les politiques des banques centrales ne pourront y remédier sans des mesures complémentaires : 85 % d’entre eux prévoient une récession en 2023. Mais ce qui les préoccupe le plus, c’est la perspective d’une stagflation. Autre source d’inquiétude, la liquidité qui pâtit de l’effet conjugué du nouvel intérêt pour les obligations et du retrait des banques centrales de leurs programmes d’achats d’actifs.
Sans surprise, pour 57 % des sondés, la guerre représente la plus grande menace économique mondiale, ce sentiment étant particulièrement fort en Europe (68 %). « Après une année 2022 hors norme tant sur le plan géopolitique que macroéconomique et la fin de plusieurs décennies d’une politique monétaire accommodante, les investisseurs institutionnels abordent 2023 avec beaucoup de prudence, voire de défiance », indique Gad Amar, directeur de la distribution Europe de l’Ouest chez Natixis IM. « Cependant, il y a des opportunités à saisir au sein de certaines classes d’actifs afin de conjuguer deux fondamentaux : un couple rendement/risque maîtrisé et une performance optimisée. »
Les obligations devraient bénéficier d’un regain d’intérêt porté par la hausse des taux. Tous les sondés s’accordent également sur les tendances suivantes : attractivité du capital-investissement et des actifs privés et défiance à l’égard de l’immobilier traditionnel.