La banque privée suisse UBP a signé une belle année 2024, avec une progression de 10% de ses encours, à 154,4 Md CHF, et des résultats en hausse de 15%. Les actifs sous gestion d'UBP AM ont, eux aussi, progressé de 3 Md CHF pour s’établir à 35,8 Md€. En France, la société de gestion va proposer de nouvelles stratégies.
L'an dernier, l'activité de gestion d’actifs de la banque privée détenue par la famille de Picciotto a réalisé une collecte globale dynamique auprès d’investisseurs institutionnels et privés - la clientèle externe représentant 75% des encours- grâce au succès de sa gamme fixed income et de ses produits alternatifs. En France, où l’UBP AM possède un agrément de gestion avec un pôle dédié aux obligations convertibles et une activité en immobilier, la situation est plus contrastée : les encours sont restés stables à environ 2,3 Md€ malgré le gain d’un mandat important sur une stratégie corporate investment grade euro.
« Depuis trois ans, nous constatons un désamour de nos clients pour les obligations convertibles en raison de performances décevantes. En Europe par exemple, l'indice Stoxx 600 a progressé de 8,8 % en 2024 et les indices de convertibles de 8,5 %. Toutefois, si on compare la performance de ces dernières à celle de leurs sous-jacents (+2,3 %), elles ont plutôt bien tiré leur épingle du jeu » indique Dominique Leprévots, président d’UBP AM France. Pour dynamiser l’offre de fonds de convertibles, une réflexion est en cours sur l’évolution de ce pôle de gestion, qui représente environ 1 Md€ d’encours, avec, dans un premier temps, l’intégration de l'équipe au pôle fixed income du groupe sous la responsabilité de Philippe Gräub. « L’idée est d’avoir des produits dont les performances sont plus conformes à ce qu’attendent les investisseurs et de se rapprocher de celles qu’offrent des portefeuilles 50/50 » précise Dominique Leprévots.
Par ailleurs, pour mieux adresser la clientèle française, l’équipe obligataire travaille à la création d’un fonds offrant un couple rendement/risque proche du segment BB mais avec un rating moyen investment grade. « Cette stratégie, qui existe déjà en dollar, devrait être lancée en euro dans le courant du premier semestre ». Le fonds UBAM – Global High Yield Solution va être également mis en avant auprès des institutionnels français : « cette stratégie est différenciante car elle offre une exposition très diversifiée aux obligations high yied, avec une forte liquidité, obtenue par le biais de CDS ».
Enfin, 10 ans après la création d’une activité de co-investissements dans des projets en non coté pour les clients privés internes, l’UBP a décidé de l’ouvrir à la clientèle externe. « Nous allons créé au Luxembourg un véhicule, un AIF, pour commercialiser cette offre en Europe à destination de la clientèle des banques privées. Un premier projet sera lancé, courant du 2ème trimestre, dédié à la transformation de bureaux en immobilier résidentiel à New York ». Une offre qui sera accessible à partir de 100 000 euros.