Bien qu’en hausse, la part des actifs émergents dans les portefeuilles des investisseurs français reste encore faible alors que le timing semble des plus favorables. Les valorisations des actions émergentes restent raisonnables, tandis que la dette émergente, aussi bien souveraine que corporate, procure encore un rendement attractif. Attention toutefois à la remontée des taux américains défavorable à la dette émergente.
Selon Patrick Zweifel, chef économiste chez Pictet AM, « après sa contraction en 2020, même si elle a été beaucoup moins marquée que sur les marchés développés, la croissance du PIB dans les marchés émergents sera forte en 2021, ce qui creusera encore davantage l’écart avec les marchés développés. La croissance sera menée par l’Asie hors Japon (8,5 %), suivie de la région EMEA (4,5 %), puis de l’Amérique latine (+ 3,6 %) ». Des perspectives attrayantes pour les investisseurs, d’autant que, pour le gérant d’actifs suisse, « de nombreux actifs des marchés émergents − actions, obligations, devises – semblent aujourd’hui très bon marché ».
De son côté, Dara White, responsable des marchés actions émergents chez Columbia Threadneedle, considère que les marchés émergents ont davantage de latitude que les marchés développés pour appliquer des mesures de relance supplémentaires, du fait de taux d’intérêt réels plus élevés. « Face à un environnement macroéconomique favorable et à la promesse d’une large disponibilité des vaccins contre le Covid-19 en 2021, nous pensons que la principale tendance à long terme à l’œuvre sur les marchés émergents – à savoir leur transition d’une croissance axée sur les exportations au profit d’un développement fondé sur une demande intérieure florissante – s’affirmera plus fortement que jamais. » Un point de vue que partage Bruno Vanier, co-fondateur de Gemway Assets, la boutique spécialisée dans les actions émergentes : « Le consommateur chinois est le...