Avec une courbe des taux monétaires en territoire négatif, l’Euribor un an étant à - 0,071 % et le trois mois à - 0,313 % à mi-novembre, la catégorie des OPCVM monétaires semblait vouée à la déliquescence. Une fois de plus, les faits démentent les a priori car, loin de se détourner de la catégorie, les investisseurs continuent à la privilégier.
Pourquoi investir dans des fonds monétaires ?
Les statistiques de la Banque de France montrent sans ambiguïté la fidélité des investisseurs envers les OPCVM monétaires. Sur les huit premiers mois de l’année, cette catégorie engrange des souscriptions nettes de 36,7 milliards d’euros, soit la quasi-totalité des 37,5 milliards d’euros obtenus globalement par les OPC. Ainsi, cette catégorie représente encore 39 % de l’encours des OPCVM de droit français. Certes, la plupart des fonds monétaires extériorisent des rendements négatifs, mais les acteurs de la gestion ont réagi à l’adversité. Pour des raisons de stratégie commerciale, les sociétés de gestion ont réduit le plus possible leurs frais de gestion. Elles ont aussi adapté les gammes au nouvel environnement en ouvrant la porte à la diversification des portefeuilles.
Ainsi, les gérants ont d’abord augmenté la duration des titres, davantage travaillé les déformations de la courbe des taux monétaires, mais ils se sont également intéressés aux titres libellés en devises étrangères, notamment le franc suisse, la livre sterling et le dollar. On entre ainsi progressivement dans le domaine des produits à performance absolue, tel le fonds Edmond de Rothschild Start.
Quelles stratégies privilégier ?
Dans ces conditions, pour optimiser leur allocation risque/rendement, les investisseurs doivent allouer le plus finement possible les souscriptions en fonction de l’horizon de placement de leurs différentes strates de trésorerie. Pour les disponibilités au jour le jour, que les investisseurs ne souhaitent pas conserver sur un compte bancaire, l’apport des fonds monétaires reste significatif.