L’investissement socialement responsable (ISR) a cessé d’être une curiosité et ne peut plus être brocardé comme étant un effet de mode ou relevant d’une pure action marketing. Loin du courtermisme, il s’inscrit dans une démarche de long terme qui conforte les gestionnaires et satisfait les investisseurs en quête de sens pour leur épargne.
Pourquoi investir dans les fonds ISR ?
L’offre de fonds ISR a parcouru un chemin considérable depuis le lancement, en 2001, de la première sicav ISR Euro Capital Durable par Groupama Asset Management. Favoriser une croissance plus vertueuse, l’économie circulaire, privilégier dans les portefeuilles les actions et obligations d’entreprises respectueuses de leurs parties prenantes devient une attitude pertinente pour obtenir une performance robuste. Certes, la prise en compte des critères ESG induit une charge d’analyse supplémentaire, d’où les craintes d’une moindre performance des portefeuilles, mais il apparaît maintenant que cet inconvénient a été surestimé. L’analyse extra-financière devient même un avantage, car elle vise à détecter les entreprises dont la réputation va être soumise à rude épreuve, ou encore celles dont la mauvaise gouvernance débouche tôt ou tard sur un échec industriel et l’effondrement de leur cours de Bourse. Vivendi, Toshiba et Volkswagen ont connu des chutes retentissantes pour cette raison.
Quels sont les risques ?
Le risque de déception ne doit pas être négligé. Non pas que les fonds ISR soient moins performants car, au contraire, la prise en compte des critères ESG se révèle créatrice de valeur sur un horizon de moyen à long terme, grâce à une grille de sélection plus étoffée. Pour autant, un fonds ISR ne se différencie pas fondamentalement d’un fonds non ISR. En outre, l’absence d’un label européen conduit à la coexistence de multiples labels nationaux, dont la notoriété auprès des particuliers reste...