Pour prouver que leur gestion est véritablement active et justifier ainsi des frais de gestion supérieurs à la gestion indicielle, la plupart des gérants intègrent maintenant dans leurs reportings le calcul de l’active share, un indicateur montrant que la composition d’un fonds est éloignée de son benchmark. Celui-ci doit cependant être associé à d’autres ratios, afin de véritablement éclairer les investisseurs sur le style de gestion d’un fonds.
![](/fileadmin/import/swyp/LQ1658455C/Capture_d_e__cran_2016-02-04_a___15.46.12.png)
Face au développement des ETF et des trackers, la gestion active tente de riposter en démontrant sa capacité à s’éloigner des indices de référence et à apporter ainsi un supplément de performance. Pour cela, un indicateur est de plus en plus utilisé par les gérants dans leurs reportings de gestion : l’active share. «Il s’agit d’un concept assez simple qui consiste à déterminer la part réellement active d’un portefeuille, c’est-à-dire la différence entre la composition du portefeuille et celle de son indice de référence», détaille Raphaël Remond, directeur général de State Street Banque. Cet indicateur peut être compris entre 0 % pour les gestions indicielles et 100 % pour les gestions qui s’émancipent totalement de leur indice de référence. Le seuil généralement retenu étant de 60 %, au-delà de cette limite une gestion est appréhendée comme active. «Nos fonds actions globaux possèdent un active share au moins égal à 60 %, la plupart d’entre eux dépassant significativement ce niveau, précise Guido Veul, spécialiste produits chez NN Investment Partners. Cela démontre bien que notre gestion est résolument active.»
Même constat chez Legg Mason : «Nos fonds présentent en général un active share supérieur à 80 %, indique Vincent Passa, directeur France et Benelux. A titre d’exemple, il est supérieur à 90 % pour notre fonds Legg Mason ClearBridge US Aggressive Growth. Ces niveaux élevés d’active share reflètent bien le fait que nous sommes des gérants de conviction.» Cet indicateur...