A quand le retour en grâce du style value alors que peu d’investisseurs obligataires arbitrent même partiellement une part de leur allocation en obligations vers des actions qui offrent en moyenne, sur la seule base du dividende, un rendement supérieur à celui des coupons obligataires ?
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Pour l’instant, aucun stratège ne se risque à pronostiquer un retour du balancier en faveur des actions dites «value», d’autant plus qu’elles extériorisent une volatilité supérieure à celles des actions à fort dividende. Cependant, parmi les raisons qui expliquent la sous-performance de ce style, il semble que la combinaison d’une longue phase de désinflation et, plus récemment, l’assouplissement quantitatif des politiques monétaires de plusieurs banques centrales aient joué un rôle clé. Pour Marc Renaud, le président de Mandarine Gestion, le «QE» est l’ennemi de la value. En outre, pour soutenir l’activité économique, les banques centrales n’ont eu de cesse de baisser les taux d’intérêt, si bien que 45 % de l’encours des dettes souveraines se situent maintenant en territoire négatif.
La lutte contre la forte inflation des années 1970 a en effet généré une inertie difficile à freiner : elle imprime une dérive des prix qui se situe maintenant bien en deçà de l’objectif officiel des 2 % souhaités par les banques centrales. Dans ces conditions, les entreprises de croissance à bonne visibilité, les défensives sensibles aux taux d’intérêt bénéficient d’une forte revalorisation de leurs cours de Bourse.
En revanche, «le style value est plus cyclique et comporte des entreprises en restructuration sur lesquelles on anticipe un redressement. Dans les deux cas, leur visibilité est moindre. Le cours de ces valeurs progresse dans les phases de redressement du cycle économique, ce qui ne...