Risques politiques, retour vers une politique monétaire plus orthodoxe, raffermissement de la croissance économique mondiale : l’environnement est propice à un retournement de tendance. Et pourtant, il existe une classe d’actifs trop souvent ignorée, celle des obligations convertibles, alors qu’elle permet d’accéder à une performance raisonnable tout en protégeant contre la volatilité.
Pas de surprise, bonne ou mauvaise, les obligations convertibles évoluent conformément à leur réputation en intégrant une bonne part de la hausse des actions, tout en limitant les risques de recul grâce à leur coussin obligataire. Cette asymétrie leur permet sur le long terme d’obtenir une meilleure performance que les actions et obligations tout en extériorisant une volatilité plus faible que celle des actions.
Ce début d’année apporte une nouvelle illustration de la pertinence de l’investissement dans les fonds d’obligations convertibles malgré les risques politiques et de hausse des taux d’intérêt. Que l’on se rassure, face à ces risques, les convertibles se comportent très bien malgré leur composante obligataire qui pourrait pâtir d’une tension du loyer de l’argent. «Tendanciellement, la baisse des taux a duré trente-cinq ans, mais entrecoupés de périodes de hausse pour de multiples raisons, comme une reprise de la croissance ou de brefs rebonds de l’inflation. En fait, nous avons eu onze hausses de taux depuis 1993, et, lors de ces phases haussières, le marché des obligations a baissé mais celui des convertibles a progressé neuf fois», relativise ainsi Xavier Hoche, co-fondateur d’AltaRocca AM. En effet, si une hausse des taux pèse sur la valorisation des obligations sur le marché secondaire, elle résulte de la volonté des banques centrales de lutter contre une surchauffe de l’économie, ce qui correspond à une période de forte croissance très favorable aux actions et, par voie de conséquence, aux convertibles.