La dynamique de croissance des pays émergents attire les investisseurs. Les blockbusters de la classe d’actifs concentrent l’essentiel des flux de souscriptions.
Dans un contexte difficile et très disparate en 2020, les fonds investis dans les actions émergentes ont continué à croître, pour atteindre 330 milliards d’actifs gérés, soit quasiment un doublement de la classe d’actifs en cinq ans. Cependant, les performances ont été très contrastées entre les régions : plus de 40 % pour les fonds Asie-Chine, contre - 30 % pour les fonds investis en Amérique du Sud et au Brésil.
«Depuis plusieurs années, dans un environnement européen morose, de croissance et de rendements faibles, les pays émergents sont une des dernières zones de croissance forte. Cette dynamique est très recherchée par les investisseurs. Plus récemment, la gestion de la crise sanitaire en 2020 et les perspectives pour 2021 renforcent la région asiatique, qui a capté l’essentiel de la collecte nette cette année», indique Jean-François Bay, directeur général de Quantalys. En effet, la Chine, dont la croissance est restée positive en 2020, a un impact très positif sur les économies de la région.
L’an dernier, les investisseurs n’ont pas pris de risque et se sont surtout repositionnés sur les blockbusters de la classe d’actifs, qui gèrent 5 ou 10 milliards d’euros d’encours. «The winner takes all : les dix premiers gérants de la catégorie captent 62 % des encours et la majorité des flux. Nous constatons une montée en puissance des ETF, souvent l’apanage des gérants actifs, sur les marchés émergents», conclut Jean-François Bay.