Après avoir vu partir en fumée 25 % de ses encours en quelques mois en raison à la fois de la baisse des marchés et de l’effet décollecte, les fonds actions zone euro reviennent en force depuis quelques semaines et attirent à nouveau les investisseurs.
L’Europe, au centre des inquiétudes en 2022 (crise géopolitique, crise énergétique, crise inflationniste…) semble rassurer les marchés sur sa capacité à faire face aux enjeux futurs et à construire des entreprises leaders dans leurs domaines, notamment celui du développement durable, qui délivre des performances élevées.
« C’est la raison pour laquelle, même si les grands fonds de la catégorie sont plutôt en gestion passive répliquant des indices standards (Euro Stoxx 50, MSCI EMU…), la collecte actuelle se dirige, en grande majorité, vers des fonds actifs exposés sur des styles de gestion ou des thématiques (growth, value, alpha, dividende…) et ayant une approche ESG », indique Jean-François Bay, directeur général de Quantalys.
Ce segment de marché de plus de 500 fonds distribués en Europe pour un encours global de 130 milliards d’euros est constitué logiquement au deux tiers de grands fonds ISR de réseaux domestiques et d’ETF (Amundi, BNP Paribas AM, Crédit Mutuel AM…).
« Mais on note également qu’environ 10 % du marché est représenté par des fonds très actifs, thématiques, souvent classés article 9 selon le règlement SFDR, sur des approches blend ou small & mid caps, gérés par des spécialistes comme Montpensier Finance, DNCA, Mandarine, Eleva Capital, etc. ».