Les investisseurs sont encore échaudés par certaines désillusions vécues avec cette classe d’actifs. Mais tous s’accordent sur l’importance d’être exposés sur ces marchés qui ne sont plus abordés comme une zone unique. Des stratégies d’investissement ciblées sont aujourd’hui à la portée des investisseurs, grâce à une offre d’ETF toujours plus étoffée.
Face au récent parcours des grands indices occidentaux, ceux de la plupart des émergents font pâle figure. Il faut dire que la performance a été tirée par les Etats-Unis, secteurs de la technologie et du software en tête, moins représentés au sein de la zone émergente. Sans oublier la puissance du billet vert, qui ne fait pas le jeu des émergents. Dans ce contexte, les allocataires d’actifs ne partagent pas les mêmes convictions sur la potentielle reprise boursière de ces pays, mais tous surveillent de près les mêmes indicateurs, et en premier lieu le cours du dollar.
Pour les experts de la plateforme de gestion de fortune Norman K, à mi-chemin entre la banque privée et le family office, pas de baisse du dollar en vue. « Nous sommes longs sur le dollar à cause de la divergence de politique de baisse de taux qui devrait apparaître entre la BCE et la Réserve fédérale, explique Grégoire Kounowski, Investment Advisor. Nous estimons que la BCE devrait entamer sa baisse de taux dans les prochains mois, tandis que la Fed maintiendra ses taux élevés plus longtemps que prévu. Cela soutiendra le dollar et sera défavorable aux émergents. » Même s’il tarde, un affaiblissement du dollar constituerait un élément positif pour les émergents, d’autant que la trajectoire économique de certains pourrait prendre un tournant plus positif.
Les secteurs de demain
« Les actions émergentes hors Chine ont plutôt un profil value, avec beaucoup de matières premières. Après la tech et le software, la décennie à venir sera...