La France fourmille de start-up ciblant le marché de l’immobilier. Et certains acteurs de la «real estech» méritent que les CGP s’y intéressent, qu’ils puissent y voir une forme de concurrence ou au contraire des outils d’aide à la décision utiles dans le conseil qu’ils doivent à leurs clients.
«Click and mortar»… des clics et du mortier ! Cette expression a connu son heure de gloire au moment de la fameuse bulle internet : elle désignait les entreprises qui, contrairement aux «pure players» du Web, cultivaient un modèle mixte, basé à la fois sur le commerce en ligne et un modèle de vente via un réseau physique. Si la solidité de la pierre semblait alors le symbole idéal de l’«ancienne économie», on a vu fleurir ces dernières années de nombreuses start-up surfant sur le marché de l’immobilier, ces nouveaux modèles économiques étant regroupés sous l’appellation de «real estech», pour «real estate technology». Cela augure du fait que les modèles économiques classiques de l’immobilier peuvent être sujets à une «disruption», pour employer un autre mot dans l’air du temps. D’ailleurs, les grands acteurs du secteur semblent prendre ces jeunes pousses au sérieux : Saint-Gobain a ainsi pris une participation dans Mon Maître Carré, qui permet aux particuliers de mettre en concurrence des architectes pour un projet, et Bouygues a même créé un fonds d’investissement dédié, baptisé Bird.
Au total, le baromètre KPMG/Real Estech publié en janvier 2018 a recensé pas moins de 400 start-up françaises dans le domaine, dont les trois quarts ont moins de quatre ans d’existence. Si certaines ont une activité très «B to B», s’adressant aux acteurs de l’immobilier, d’autres sont plutôt tournées vers leurs clients. Si Seloger.com – sans doute l’acteur le plus célèbre de la real estech ! –...