"Nous nous concentrons sur des stratégies event driven et investissons dans des sociétés qui ont des catalyseurs tels que les fusions acquisitions (merger arbitrage) ou les situations spéciales (restructurations, augmentation de capital, etc)."
Le développement de Syquant Capital s’est considérablement accéléré ces deux dernières années. Comment l’expliquez-vous ?
Henri Jeantet, président, Syquant Capital : Avec Olivier Leymarie, nous avons fondé Syquant fin 2005 et démarré l’activité de gestion en 2006. Durant les premières années, les encours sous gestion étaient limités car, même si nous avions tous les deux une longue expérience professionnelle, il a fallu construire un track record avant d’attirer des investisseurs institutionnels. Nous avons démarré avec un encours de 25 millions d’euros provenant de fonds personnels et d’anciens collègues ainsi que l’apport de 10 millions d’euros d’un partenaire. Il est difficile de débuter avec un encours faible car, une fois le track record établi, la taille du fonds limite toujours le développement.
Peu de temps après le démarrage de l’activité, nous avons connu la crise de 2007 et 2008, qui a constitué un véritable test. Durant cette période, où les investisseurs cherchaient généralement à se désengager de tout, nous avons pu conserver nos encours grâce au comportement résiliant de nos stratégies. Par ailleurs, nous avions initialement opté pour le lancement d’un fonds de performance absolue de droit caïmanais alors que les investisseurs en Europe continentale étaient déjà demandeurs de fonds au format Ucits. C’est d’ailleurs toujours le cas. Les investisseurs ne sont plus à enclins à souscrire des fonds non régulés, la crise ayant mis en lumière les problèmes de liquidité de ces fonds off-shore. Ce qui nous a convaincus de proposer notre stratégie dans un format Ucits dès 2009.
Le changement de format juridique vous a-t-il contraint à modifier la stratégie mise en œuvre dans le fonds initialement lancé ?
Non, nous...