Le financement participatif ne connaît pas la crise. Année après année, les montants levés par les quelque 70 plateformes de crowdfunding françaises ne cessent de croître. En 2022, la collecte a de nouveau bondi de 25 %, dépassant les 2,3 milliards d’euros, selon les chiffres du baromètre publié par le cabinet d’audit Mazars et Financement Participatif France (FPF), l’association des acteurs français du secteur, fondée il y a une dizaine d’années.
« C'est d’autant plus remarquable après une croissance de 84 % en 2021. Cela porte à 7 milliards d’euros le total collecté par l’écosystème français du crowdfunding depuis ses débuts, tous modèles transactionnels confondus : don, prêt, investissement », commente Damien Guermonprez, président de Financement Participatif France.
Les montants levés restent sans commune mesure avec les 144 milliards de cotisations de l’assurance-vie en 2022, mais ne sont plus anecdotiques. Des trois segments évoqués par Damien Guermonprez, le don est celui par lequel le crowdfunding a démarré, avec des plateformes web comme KissKissBankBank ou Ulule, permettant à des individus de financer collectivement des projets associatifs ou artistiques, et maintenant entrepreneuriaux, via des dons purs ou assortis d’une récompense : un exemplaire du livre lorsqu’on finance un auteur, par exemple.
Mais ce segment du don, avec 106,7 millions d’euros, qui ont financé 116 000 projets en 2022, est aujourd’hui le plus petit des trois, s’affichant même en retrait par rapport aux chiffres exceptionnels de 2020 et 2021, période marquée par un élan de générosité lié au Covid et parfaite illustration de la capacité du crowdfunding à générer des financements très ciblés ! Le don n’a pas dit son dernier mot, mais est désormais dépassé par le segment investissements, qui, dans la terminologie de Financement Participatif France, désigne les financements en capital dans des sociétés (ou permettant une rémunération en...
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