La société de gestion franchit une nouvelle étape de son développement avec l’acquisition d’Acropole AM. Une opération qui lui permet de se doter d’une expertise sur les obligations convertibles et d’accélérer la conquête de la clientèle institutionnelle.
Vous venez d’annoncer l’acquisition d’Acropole AM. En quoi cette opération s’inscrit-elle dans la stratégie de développement de Financière de l’Echiquier ?
Didier Le Menestrel, président de Financière de l'Echiquier : Nous avons entamé, en 2007, une diversification vers le marché obligataire, que nous avons développé en interne et qui représente aujourd’hui 400 millions d’euros d’actifs sous gestion. Nous avons également consenti un gros effort d’investissement pour développer une expertise globale et lancer il y a trois ans un fonds Echiquier Global d’une taille de 100 millions d’euros. Ces deux axes de développement représentent environ 10 %du total de nos encours (5 milliards d’euros). J’étais à l’affût d’une opportunité pour accélérer le développement de la société et j’ai eu l’occasion, par l’intermédiaire d’une connaissance commune, de prendre contact avec Jacques Joakimides, le fondateur d’Acropole AM, au printemps 2012. Cette rencontre aurait pu tourner court, car il n’est pas toujours simple de mener des discussions sur un rapprochement, soit parce que les complémentarités sont moins évidentes que prévu, soit parce qu’il y a désaccord sur le prix.
Mais, dès le départ, nous avons bien travaillé sur le projet. Pour Financière de l’Echiquier, il est très clair que nous devons nous développer dans l’obligataire, une classe d’actifs sur laquelle nous n’avons pas acquis de légitimité dans une période très chahutée. Nous devons gagner en visibilité auprès de ceux qui font ce marché, c’est-à-dire les institutionnels, car l’obligataire n’existe pratiquement pas dans la distribution, à l’exception de l’obligataire émergent. Le...